02 septembre 2007

C'est la rentrée !



Eh oui, même les vacances se terminent... Une nouvelle année commence.
Je n'ai pas de première ES-L cette année mais vous pouvez suivre le blog des Premières S dont le programme est proche à cette adresse : http://histoire-geo-premiere.blogspot.com/

[photo : baba]

03 juin 2007

L'origine de la fête des mères sous Vichy

C'est le 25 mai 1941 que le régime de Vichy érige officiellement en "fête des mères" une journée nationale des mères de famille nombreuse instaurée en 1926. Bien sûr, la célébration de la fête des mères aujourd'hui n'a qu'un lointain rapport avec les motivations d'alors. Il s'agissait de mettre à l'honneur les femmes, certes, mais uniquement dans leur rôle de mère et d'épouse soumise à l'autorité du chef de famille, le père.

Cette première fête des mères est donc institutée à grand renfort d'affiches et de propagande, voyez quelques unes de ces affiches ici. A lire également, un très bon article d'article d'Eric Alary dont je trouve le titre très parlant : "Vichy, les mères à l'honneur, les femmes sous contrôle". Cet article a été publiée en mars (n°170) dans la très bonne revue Les Chemins de la mémoire éditée par la direction de la mémoire, du patrimoine et des archives du ministère de la défense, disponible gratuitement sur simple demande.

Voyez également ces quelques affiches à la gloire de Philippe Pétain.

29 mai 2007

Le convoi de déportés parti de Rennes le 3 août 1944


Une partie du témoignage de Madame Clément portait sur le récit du voyage effectué avec d'autres déportés dans des wagons à bestiaux au départ de Rennes vers l'Allemagne.
Monsieur Jean-Paul Louvet qui travaille sur la résistance et la déportation en Bretagne, ayant lu le compte-rendu réalisé par les soins d'Emilie (1ES) et de Marie (TS), m'a indiqué un site dont il s'occupe et qui permet d'en apprendre plus sur ce convoi. C'est un site très détaillé qui comprend la liste avec des indications précises sur bon nombre des personnes déportées (dont Ginette Lion).

Je vous recommande donc la lecture de ce site très bien fait pour prolonger un point précis du récit de Madame Clément.

Merci à Jean-Paul Louvet.

22 mai 2007

Visite au KL-Natzweiler

Pour prolonger la visite du camp de concentration, voyez quelques documents sur l'histoire du camp, un diaporama réalisé avec les photographies prises par M. Garber (ici en version powerpoint) et quelques photos de la visite.

Retrouvez également des liens pour en savoir plus.


[attention, le diaporama a été réalisé avec openoffice impress, si nécessaire, le télécharger ici, c'est légal et gratuit ! Si vous ne pouvez ou ne voulez pas télécharger la suite openoffice (traitement de texte, tableur, présentation), vous pouvez simplement télécharger une visionneuse]


17 mai 2007

Compte-rendu du témoignage de Mme Clément par Emilie Kljimenta


Emilie a réalisé pour le blog un compte-rendu du témoignage de Mme Clément à lire ici.

Je la remercie pour ce travail remarquable.

16 mai 2007

KL-Natzweiler, camp de concentration du Struthof

Si le temps le permet, voici le programme de la journée. Je vous remettrai sur place un questionnaire à remplir au cours de la visite, à rendre pour jeudi 24 . Je vous indique déjà quelques liens pour vous documenter sur le camp.

Déroulement de la journée du vendredi 18 mai :

8 h : départ du lycée

10 h : arrivée au camp

10h-12h : visite du camp et du musée du camp

12h-13h : visite du centre européen du résistant déporté

13h-14h : repas

14h-14h30 : visite de la chambre à gaz

15h-15h30 : départ du camp

18h (maximum) : retour au lycée


Quelques liens sur le Struthof :

Un site de l'Académie de Reims, très clair et très complet; le site officiel du camp; un site réalisé par France Bleu Alsace, avec des petits documentaires sonores; un article d'un historien spécialiste du camp; une émission de radio enregistrée en direct du Struthof à écouter.



Bibliographie :


- Robert Steegmann, STRUTHOF, Le KL-Natzweiler et ses kommandos : une nébuleuse concentrationnaire des deux côtés du Rhin, 1941-1945 , Strasbourg, La Nuée Bleue, 2005 [existe en version abrégée].

- Boris Pahor, Pèlerin parmi les ombres , Paris, La table ronde, 1990 [Témoignage très fort d’un Slovène déporté au Struthof]

- Francis Martin, Lettre du Struthof , Colmar, Jérôme Do Bentziger Editeur, 2003 [Un fils imagine le récit de son père, maquisard vosgien déporté au Struthof, à sa femme et à ses enfants]

15 mai 2007

L'affaire Stavisky


Je vous ai parlé en cours de l'affaire Stavisky, qui avait inspiré une parodie de "la Paimpolaise". J'avais évoqué un film retraçant l'affaire avec Jean-Paul Belmondo dans le rôle principal. Ce film, réalisé par Alain Resnais sur un scénario de Jorge Semprun, est diffusé lundi 21 mai après-midi sur France 3 (Bien sûr vous êtes en cours, faîtes fonctionner vos appareils d'enregistrement !).


La chanson de Craonne

Craonne est une commune de Picardie où ont eu lieu des combats au moment de l'offensive déclenchée par Nivelle au Chemin des Dames en avril 1917. Cette offensive se solde par de nombreux morts sans progrès notable sur le front. Elle suscite l'exaspération des soldats et déclenche des mutineries. Les paroles sont restées anonymes malgré les récompenses offertes par le commandement français . Elles ont été écrites en 1917 et recueillies par Paul Vaillant-Couturier.

Voyez ici une analyse complète de la chanson et de son histoire. Une base de données sur l'offensive du Chemin des Dames. J'ai évoqué avec vous le débat entre les historiens sur le degré de consentement des soldats durant cette guerre. L'équipe de l'Historial de Péronne défend plutôt l'idée du consentement assez général dans le cadre d'une "culture de guerre", très visible dans les afiches notamment. L'équipe du CRID1418 insiste davantage sur la contrainte imposée aux soldats. Dans cette idée, la chanson de Craonne est évidemment un élément exprimant la contrainte.

Voici les paroles et deux versions à écouter :

Quand au bout d'huit jours, le r'pos terminé,
On va r'prendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile.
Mais c'est bien fini, on en a assez,
Personn' ne veut plus marcher,
Et le coeur bien gros, comm' dans un sanglot
On dit adieu aux civ'lots.
Même sans tambour, même sans trompette,
On s'en va là haut en baissant la tête.

{Refrain:}


Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes.
C'est bien fini, c'est pour toujours,
De cette guerre infâme.
C'est à Craonne, sur le plateau,
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
C'est nous les sacrifiés !

Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,
Pourtant on a l'espérance
Que ce soir viendra la r'lève
Que
nous attendons sans trêve.
Soudain, dans la nuit et dans le silence,
On voit quelqu'un qui s'avance,
C'est un officier de chasseurs à pied,
Qui vient pour nous remplacer.
Doucement dans l'ombre, sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes.

{au Refrain}

C'est malheureux d'voir sur les grands boul'vards
Tous ces gros qui font leur foire ;
Si pour eux la vie est rose,
Pour nous c'est pas la mêm' chose.
Au lieu de s'cacher, tous ces embusqués,
F'raient mieux d'monter aux tranchées
Pour défendr' leurs biens, car nous n'avons rien,
Nous autr's, les pauvr's purotins.
Tous les camarades sont enterrés là,
Pour défendr' les biens de ces messieurs-là.

{au Refrain}

Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront,
Car c'est pour eux qu'on crève.
Mais c'est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève.
Ce s'ra votre tour, messieurs les gros,
De monter sur l'plateau,
Car si vous voulez la guerre,
Payez-la de votre peau !

Deux versions à écouter, par le chanteur Gérard Pierron et par une chorale :



[Photographies réalisées autour de Verdun par Michaël Wagler que je remercie]

12 mai 2007

Témoignage de Ginette Clément

Mme Ginette Clément nous apportera lundi son témoignage. Elle nous parlera de son action dans la résistance dans l'Ouest de la France et de sa déportation au camp de concentration de Ravensbrück puis à Schlieben. Ses parents avaient été auparavant déportés vers Auschwitz car juifs. Ils n'en sont jamais revenus.
Un site internet donne des informations sur son parcours durant la Seconde Guerre mondiale. Il a été réalisé par le lycée Beau jardin à Saint-Dié. Pour avoir plus de précisions sur le camp de Ravensbrück où se trouvait Mme Clément, voyez le site officiel du mémorial du camp ou un article plus réduit.


L'image ci-dessus est une reproduction d'une partie du mur des noms inauguré en 2005 à Paris par Jacques Chirac et sur lequel ont été gravés "les noms des 76 000 Juifs, parmi eux 11 000 enfants, déportés de France dans le cadre du plan nazi de la destruction des Juifs d'Europe, avec la collaboration du gouvernement de Vichy". Sur la partie reproduite, on peut voir le nom des parents de Ginette Clément (née Lion) : Lucie LION et Marcel LION.
Sur le site du mémorial de la Shoah, une base de données permet de retrouver les noms de ces personnes et des informations les concernant. Une Encyclopédie multimédia de la Shoah vous fournit des informations détaillées.

Plusieurs d'entre vous ont accepté de rendre compte de ce témoignage sur ce blog. Je les en remercie par avance et publierai leur contribution dans la semaine.

L'Europe forteresse

Voici la carte des décès de migrants en Europe et leurs causes. Vous pouvez y retrouver en Méditerranée les esapaces sensibles où de nombreux morts par noyade sont constatés (détroits de Gibraltar, de Sicile, canal d'Otrante, Grèce).

09 mai 2007

Notice à l'usage des gradés appelés à commander des militaires musulmans nord-africains

Que cache ce titre mystérieux ?
Il s'agit d'une notice éditée en novembre 1941 par l'Etat-major de l'armée (section des affaires musulmanes). A ce moment de la Seconde Guerre mondiale, l'armée d'Afrique n'est pas encore fusionnée avec les forces de la France libre, puisque l'Afrique du Nord, jusqu'à la fin de 1942, est sous le contrôle de Vichy. On sait le rôle joué ensuite par cette armée en Italie et en Provence. Le film Indigènes retrace le rôle joué par ces troupes nord-africaines dans la Libération.
Mais ce document aurait pu être rédigé sous la IIIème République. Il témoigne en effet de la mentalité qui prévalait aussi bien dans la société que dans l'armée françaises à l'époque de la colonisation.
C'est donc un manuel à l'usage des gradés pour apprendre à commander des subordonnés musulmans nord-africains. Le meilleur y côtoie le pire. Rudiments de culture musulmane et préjugés racistes, description des sociétés arabo-musulmanes et généralités sur les qualités et défauts supposés des musulmans.

"Fils d'une race vigoureuse et énergique, aimant traditionnellement le "baroud", ayant à un degré élevé le sentiment de l'honneur, le goût du geste large et généreux, de la fantasia, tout en ne négligeant pas les ressources de la ruse et de l'astuce, ce guerrier-né fait en effet preuve de réelles aptitudes au métier militaire tel que nous l'entendons."

Lire la suite...

Les autres messages sur ce thème et des liens sur Colonisation-décolonisation.

Merci à Jean-Luc Wagler pour cette découverte

08 mai 2007

Résultats des élections présidentielles

La Lorraine, comme beaucoup de régions du Nord et de l'Est de la France, a placé Nicolas Sarkozy en tête. Le candidat de l'UMP obtient ainsi 54, 65 % (1,5 points de plus que sa moyenne nationale) contre 45,35 % à Ségolène Royal. La Meuse et la Moselle ont voté pour Sarkozy à 56, 93 et 56,56 %, la Meurthe-et-Moselle à 51,12 %. Les électeurs des Vosges lui ont donné 54,72 % des voix.
Tous les cantons du département ont voté à droite, y compris celui de Charmes, dans lequel la candidate socialiste a passé une partie de son enfance et qui était le seul canton à la placer en tête au premier tour. Le canton dans lequel Nicolas Sarkozy réalise son meilleur score est celui de Plombières-les-bains avec 63,86 %. Les cantons du Thillot (56,43 %), de Saulxures-sur-Moselotte (56,08 %) et de Remiremont (56,09 %) ont également voté plus à droite que le reste du département. Enfin, la plupart des communes ont placé en tête Nicolas Sarkozy, c'est le cas de Remiremont qui a voté pour lui à 55,63 %. Quelques communes dans le Nord du département ont placé Ségolène Royal en tête, à commencer par Chamagne dans le canton de Charmes. Parmi les grandes agglomérations, seule Gérardmer lui a donné la majorité. Voir les résultats commune par commune.


Au plan national, confirmation du vote du premier tour, avec une France du Nord et de l'Est qui vote à droite et une France de l'Ouest, du Centre-Ouest et du Sud-Ouest plutôt à gauche.
Si la droite domine dans les zones rurales, la gauche l'emporte le plus souvent dans les grandes villes (Toulouse, Nantes, Bordeaux) même dans les régions qui ont voté à droite (Montpellier, Rouen, Lille). Paris, Lyon et Marseille placent Nicolas Sarkozy en tête (de justesse à Paris avec toujours cette coupure Est-Ouest).

- Les messages précédents sur la Vème République (élections, extraits vidéos des débats, évènements, affiches,...), l'analyse du premier tour.
- Un atlas politique
- Un site sur les voyages présidentiels.

05 mai 2007

La Paimpolaise, la vraie !


Voici les paroles et l'air de la Paimpolaise qui servait de refrain à une critique du parlementarisme après l'affaire Stavisky et le 6 février 1934.

L'original est une chanson de marin qui a le mal du pays. En voici le refrain :



"J'aime Paimpol et sa falaise
Son église et son Grand Pardon

J'aime surtout ma Paimpolaise
Qui m'attend au pays Breton..."

03 mai 2007

L'Europe bouleversée

Sur les sujets abordés dans cette partie du cours, voyez la chronologie interactive de la Révolution russe, le texte intégral des thèses d'avril de Lénine.
A voir ou à revoir également, le traumatisme qu'a connu la Hongrie après le Traité de Trianon et le reste de la Petite histoire de la Hongrie au XXème siècle.

Affiches de la Grande Guerre et monuments aux morts


Retrouvez les affiches éditées par les belligérants qui ont contribué à la diabolisation de l'ennemi. Voyez également des exemples de monuments aux morts qui témoignent des différentes mémoires du conflit. Je vous invite également à lire le message réalisé par Camille et Marine (1ère S1) sur les monuments aux morts du Nord-Pas-de-Calais sur Une année lilloise.